13 décembre 2008

fatras chomskritique


Pendant que des types se meulent à en crever à tant être fixement sans domicile, que des pandores se font un petit revival de la milice en traquant la graine d'ultra dans nos écoles républicaines, les chapelles gauchistes encensent leurs dieux païens. Chomsky et Compagnie, c'est le dernier né des usines Mermet, concocté avec l'aide des AMG (auditeurs modestes et géniaux) ce documentaire est idolâtre sur la sommité éponyme. Le genre n'est pas nouveau, Carles avait commis le même type avec Bourdieu. Et c'est parti pour 1h45 de brosse à reluire et d'incantation mystique à la gloire de l'idôle, et pas question de cracher dans la soupe hein!?...Pas d'irrévérence chez ceux là même qui se targuent de traquer la violence symbolique chez les dominants...paf! un bel effet de reproduction dans le champ de la critique "radicale", où on gobe les paroles d'évangiles.
Tiens, l'épisode "Faurisson" en est un bel exemple, au cours duquel Chomsky s'était copieusement pris les pieds dans le tapis en signant, pensait-il, une pétition de défense de la liberté d'expression...en l'occurence la liberté de "Faurisson" à réviser son histoire de l'holocauste. Voici un extrait du texte de la supplique que paraphait l'ami américain de Mermet:

"Le Dr Robert Faurisson a occupé pendant plus de 4 ans, et avec considération, un poste de professeur de littérature française (...) à l'université de Lyon 2 en France. Depuis 1974 il a entrepris une recherche historique indépendante et approfondie sur la question de l'holocauste"

Bon, ben tout roule, le type est propre, sérieux quoi...scientifique tiens! Fallait quand même que le Chomsky ait un sacré besoin de défendre la légitime liberté d'opinion et d'expression pour aller jusqu'à signer une connerie pareille, qui pour le coup défend un peu plus le "sérieux" d'un type que sa liberté à dire des conneries. Mais, bon tout le monde peut se planter, pas vrai? Mais pas Chomsky, nan pas lui, pas touche! Des années après il maintient, premier amendement de la constitution des Sta'sunis en tête, qu'il n'a pas franchi la ligne. L'âge sans doute...
Mais plus inquiétant, c'est qu'il y ait toujours des gars comme Mermet pour lui passer les plats, comme un vulgaire Serge Moati...

12 décembre 2008

Fermez l'écoutille des mots


"Pour qui trouverait qu' "innovation" est la neutralité et l'innocence mêmes, il suffirait de suggérer l'expérience de pensée consistant à se revendiquer ouvertement contre "l'innovation financière", et notamment d'imaginer au bout de combien de temps surgirait l'imputation d'être "contre l'innovation " tout court, c'est à dire en définitive "contre le progrès".

Aussi décisif que le choix des armes, le choix des mots est de ceux dont on fait les avantages stratégiques les plus difficiles à réduire -parce que inaperçus des opposants, et les emprisonnant d'emblée dans des alternatives de sens où ils sont certains de n'avoir que la plus mauvaise place. Quand le problème de la financiarisation est mis dans les termes de "l'innovation", mot si chargé de valeurs positives et bien certain de pouvoir mobiliser à son profit tous les arrières-plans de l'idée de "progrès", il ne faut pas s'étonner que les contradicteurs se trouvent immédiatement renvoyés au registre du passéisme ou de l'archaïsme-c'est à dire que le combat soit perdu d'avance.

Pour avoir une idée de ce que peuvent être ces coups de force lexicaux, il est utile de savoir que pendant des années et aujourd'hui encore d'ailleurs, la littérature académique, censément la plus rigoureuse, n'a pas hésité à qualifier de "répression financière" tous les systèmes financiers qui n'avaient pas consenti à se rendre au modèle des marchés intégralement dérèglementés. Les défenseurs de l'objectivité de la science n'ont visiblement pas été gênés du choix d'un mot-répression-dont l'évidente neutralité laisse tout de même accroire que le moindre projet de restriction aux aises de la finance fait immédiatement tomber dans la catégorie des amis du goulag."

"Jusqu'à quand? Pour en finir avec les crises financières". Frédéric Lordon, 2008.

3 décembre 2008

Le tampon des immeubles


L'effet tampon des grands ensembles? Le gardien, la bignole, les concierges, les portiers, le pipelet, la jacasse..les miens sont pas ordinaires. Allez vous coltiner 5000 résidents et pas loin de 1000 crèches. Pas exactement le petit immeuble à papa, avec les bégonias bien propres à l'entrée, plutôt le genre massif, quasi indus...Et se frapper les nerveux, les qui exigent, les mauvais payeurs...coucheurs...les couches tard, les lève tôt...toute une faune. Et puis tout un fatras d'histoires les plus baroques...les macs, les putes, les flics, les macabs, les camés, ceux qui veulent s'envoler par la fenêtre...de quoi noircir des pages ou la gueule. En attendant, ils tiennent le choc, avant la quille, la montagne et l'air pur...Et des histoires à raconter autour d'une bibine.

2 décembre 2008

Congelez moi tout ça!



On pouvait être quelques uns à se tenir les cacahuètes après avoir visionné "Mâles en péril". La semence tourne drôlement à la sauce blanche...La faute au monde moderne qu'ils disent...aux cocktails de trucs dont on asperge la bouffe, nos couennes, nos trognes...le reste. Benzènes, Phtalates, endochoses...un cirque syllabique tout ce bazar là! A ce train là il va falloir confier le foutre aux banques...vu ce qu'elles font du flouze allez savoir ce qu'ils vont nous inventer avec du liquide...titrisez moi ça messieurs!
Et puis pour ponctuer l'alarme, une gentille causerie-débat. Le militant Veillerette traité de terroriste par l'Allègre de service, on n'oserait dire que la bafouille était stérile...Heureusement la sous ministre aux choses vertes nous a bien fait rire. Ça donnait en gros et dénovlanguisé: "Bon mes enfants on a pas le cul sorti des ronces avec toutes ces joyeusetés chimiques, alors faites comme moi, google-isez vos crèmes de jour et pi achetez Bio, hein!". Merci ma poule, mais on t'a pas attendu!