2 mai 2015

Recto-verso


 Recto-verso
les deux faces de la médaille
 deux farces sur la même faille
Se répondent dans le vide
Comme deux pantins morbides
La multitude attend
pianotante et divisée
qu'une direction lui soit donnée
Ignorante de ce que
 l'horloge naturelle
A déjà tout prévu pour elle.
 

11 avril 2015

Youpi! L'école est finie...



Au printemps de quoi rêvais-tu?
Des 60 000 oubliés par la seconde droite. Les créations de postes pour l'éducation nationale s'envolent, comme une nuée de migrateurs. Passés à la moulinette de l'austérité, le seul horizon qui vaille, du Parthénon à la tour Eiffel...
Les quartiers populaires de Paris trinquent en masse, on fait des moyennes, on gratte par-ci et on érode par-là. C'est la fête à l'école, mais il y aura pas de lots de tombola pour tout le monde...
Pendant ce temps le CAC se goinfre, le Gattaz passe ses commandes et réclame du rabe...formule à volonté chez Valls, ça régale.
Tandis que les no go zones où grandiront les Coulibaly de demain, devront faire mieux avec moins. Et puis si ce n'est pas possible, et bien tant pis. Il sera toujours temps, en cas de malheur, de sortir les mouchoirs, à coup d'unité nationale, la recette marche encore.
La voilà la cohérence des gestionnaires, toujours promptes à pleurnicher sur la montée des extrêmes, mais combinant sous cape, leurs calculs cyniques de second tour, en se disant que tout ceci fait bien leurs affaires...
Un de ces printemps...


24 février 2015

Esprit es-tu là?


La mascarade du 11 aura fait long feu. Démontée pièce à pièce l'unité des atomisés. Bilan: une quinzième loi anti-terro, en attendant la suivante, et déjà on annonce, un beau muselage de l'internet. Vous avez dit Quadrature? Mais il se murmure que le pouvoir consulte à tout va, tâte le pouls, cherche le bon angle d'attaque pour faire du cosmétique, un bon plan comm' genre ripolinage de tours ou de discours. On ose mêmes des sorties un peu "olé olé" à base d'apartheid. Typique de la double pensée orwellienne et grossier contre-feux qui n'a d'autre but que d'enfumer en laissant croire que la prise de conscience d'un problème serait déjà un pas vers sa solution. La solution bien sûr, étant la macronnade, sorte de fourre-z'y-tout néo thatchérien indigeste, peu calorique et au final gazeux. 
Bien plus intéressante est cette petite Grèce qui se débat comme elle peut au guichet des surendettés. Ha maintenant que la finance ne détient plus un fifrelin de créance, il n'y a plus qu'à les lourder, tandis que sans vergogne, la BCE rachète de la dette à tout va. Reste à savoir si les nouveaux venus vont pouvoir sauver ce qui rester à sauver...voire se sauver tout court. Rien n'est moins sûr. 


10 janvier 2015

Je ne marche pas.


Charlie n'est plus et cela fait lurette que je ne le lisais plus, à l'exception des papiers de Nicolino, rescapé du massacre. Et pourtant, mes souvenirs nostalgiques de môme ont défilé en parcourant les unes, celles de la grande époque surtout.

Les balles ont parlé face à la liberté d'expression, et cela, rien ne le justifiera jamais.

Mais je ne marche pas.

Je ne suivrai pas ceux qui ont laissé pourrir nos banlieues et abandonné nos concitoyens aux rapaces des âmes, aux parloirs et à pôle emploi.

Je ne me flanquerai pas avec ceux qui depuis des décennies alimentent l'amalgame et fourrent leurs index racoleurs dans l'oeil de l'identité nationale des "blancos".

Je ne me collerai pas aux va-t-en guerre poisseux en mal de stature, coalisés foireux des conflits qui attisent le volcan planétaire et dont les projections arrivent devant nos portes.

Ces résidents de la républiques, où le rose a des reflets de bleu, voire marine, ont patiemment et sciemment semé les grains du merdier dans lequel nous sommes aujourd'hui. Et quelques chose me dit que ce n'est que le début. 

Donc, décidément, non, je ne marche pas.

5 janvier 2015

2015


Paupières fourbes et cerveaux qui marchent à l'eau lourde. 
L'aiguille du compteur Geiger est restée,
 figée dans le front d'un botaniste en herbe.
Gobez, ceci est mon corps,
du Soma pour les consommateurs. 
Alors on se souhaite du mieux, comme on dirait pas pire.
Parce qu'au fond, nous savons que le philtre rosâtre devra être bu. 
Jusqu'hallali.


19 septembre 2014

Déconstructivisme


L'ossature, en fond les voies de ceinture et au loin le pont "craqueur". Ce surnom lui fut donné en raison des craquements qu'il émettait lors du passage des trains. Pour tout savoir sur ce pont, par ici.
Plus loin, sous les arches, une association, l'AICV, propose des locations de vélos dont certains adaptés aux handicaps (vélos couchés), un atelier de réparations, des ateliers partagés.

Ci-dessous, le lent démontage de la cheminée.


11 septembre 2014

La déconstruction


Lentement mais sûrement nous avons vu ce chantier de déconstruction avancer. Nous sommes repassés souvent, constater la progression. Au départ, peu de choses, puis à l'os, à poil la CPCU. Les curieux alors, se pressaient, plus nombreux chaque jour, pour admirer le squelette, le vide laissé par le truc. 
Un chantier compliqué d'ailleurs, car la bête était copieusement farcie à l'amiante. L'amiante...ce que seront demain les OGM et les perturbateurs endocriniens. Alors, c'est nous, qui nous retrouverons, à l'os, à poil.


5 septembre 2014

CPCU by night




"Quand le peuple parlait de trahison, je ne me laissais point aller à construire un scénario facile. Je me disais: "c'est plus compliqué que ça..." Je tentais de construire un Maréchal plausible, pas trop d'une seule pièce. Pour éviter les simplifications du mélo, je me perdais dans des complications d'une psychologie livresque. C'est trop balancer d'idées. Un mécanicien à la buvette de la gare, disait hier la vraie vérité : Tout ça c'est des fumiers..."

Léon Werth, Déposition journal de guerre 1940-1944 extraits, Editions Viviane Hamy, 1992.