26 avril 2008

L'affaire est dans le SAC



"Un mec que la justice oblige aussi, c'est Jean Auboin. Jean Auboin est premier vice-président du tribunal de Paris. On lui doit seize coupures de son et la suppression d'une séquence dans "Le juge Fayard, dit le shériff", le dernier film d'Yves Boisset. Seize coupures du mot "SAC" lâché par ou contre des truands qui se vantent d'en faire partie et la suppression d'une séquence où une petite frappe sort une carte du SAC à de fins d'intimidation. Ceci pour éviter au SAC un préjudice considérable. C'est raté. Pas parce qu'Yves Boisset a remplacé le mot "SAC" par un signal sonore et que la salle se fend la gueule à chaque fois qu'il retentit. Parce que le SAC s'est taillé tout seul une réputation d'organisation de malfrats au service du pouvoir et protégée par le pouvoir. (...)
Si demain, la mafia demande que le mot "mafia" soit sucré de la bande sonore d'un film qui la présente nommément comme une association internationale de grand banditisme, la mafia peut compter sur Jean Baudoin, premier vice-président du tribunal de Paris, pour obtenir satisfaction."

Charlie Hebdo 20 janvier 1977, Papier de Xéxès.

1 commentaire:

  1. Xéxès arrête net d’écrire à Charlie après deux deuils successifs début des années 80. Depuis peu on peut lire un certain Gaston CHAPUIS sur le blog http://afeuvif.hautetfort.com. Et ce n’est pas sans rappeler sa verve et son style d’y il a 30 ans !

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