23 janvier 2011

"On fabrique les fauves de demain"


"Ne pensez-vous pas que si vous aviez tué le président Petit vous n'auriez plus été un homme qui se bat contre les QHS mais tout simplement un assassin. Et les assassins, les gens n'aiment pas ça...


Vous parlez d'assassin. Je vais vous répondre. La société assassine moralement les hommes en quartier de haute sécurité. Alors, il faut pas faire aux autres ce que l'on veut pas que l'on fasse à soi-même. La société assassine les détenus, les assassine jour après jour, nuit après nuit. Les QHS, c'est un assassinat légalisé. Donc j'aurais répondu à l'assassinat moral de ces gens-là par un autre assassinat. Ne demandez pas à un home d'être raisonnable quand, justement, la justice et le gouvernement ne le sont pas."

Interview de Jacques Mesrine, Libération, 3 janvier 1979.

Post Scriptum: Le titre du billet est une expression de Jacques Mesrine à propos des QHS.

2 commentaires:

  1. esthétique de fin du monde, carcasses traversées de fantômes, c'est beau et cruel,une douloureuse émotion. les traces du massacre ne l'en révèle que davantage, la machine orpheline du travail des hommes demeure en souffrance comme l'ultime paysage de leur mémoire.certains, faute de combattants,croient avoir enfin résolu la lutte des classes tes images affirment qu'ils se trompent. bravo aussi pour ces textes, tout aussi forts que les images

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  2. La maison vous remercie et vous souhaite un bon séjour chez nous.

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