1 novembre 2009

Bastion...baston!


Bastion, forteresse, citadelle...c'est le déluge pour désigner cet autre château fort de la mythologie sociale que fut Renault-Billancourt. Quand le site ferme en 1993 le département des Hauts de Seine décide de trier sur le volet quelques photographes pour immortaliser le paquebot, sentant bien que la pelleteuse n'était pas loin. Seulement la visite se fait à "objectif guidé" et sous haute surveillance. La direction de Renault ne tient pas à ce qu'on sacralise le panthéon de la lutte syndicale. S'il y avait moyen de lisser tout ça et qu'on ne retienne que la gloire industrielle...le reste? Aux oubliettes de l'histoire...sans blagues...le mur est tombé. Bref cette première visite sera sertie, rivetée, expurgée. De fait, Billancourt restera, avant sa mise à mort définitive, assez largement et efficacement soustraite aux regards indiscrets. L'étau se desserrera à peine 10 ans plus tard, juste avant que le navire ne soit sabordé.

Rien d'étonnant me direz-vous? Depuis 1984 on sait bien que rien ne vaut un bon contrôle de l'histoire pour faire passez la pilule. Certes. Depuis il y a eu le Technocentre, opportunément surpassé par France Télécom. Au suivant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire