13 juin 2011

Atomes al dente (suite)


C'est un véritable feuilleton qui est en passe de se clore par une baffe magistrale pour B. Le referendum des 12 et 13 juin restera dans les annales constitutionnelles italiennes. Les électeurs se sont mobilisés en masse pour se hisser à la participation de 57% des inscrits (54.8% en comptant les électeurs résidant à l'étranger) atteignant le quorum de 50+1, condition sine qua non de la validation du bouzin. Et ils ont ainsi pris leur élan pour en infliger une belle en mode andata e ritorno à hauteur de 95% de "Si".

Quatre si, donc, pour dire si à l'abrogation de la reprise du programme nucléaire en Italie, à la privatisation de la gestion de l'eau potable (2 questions, l'une sur la gestion déléguée, l'autre sur les modalités de financement) et enfin à l'évacuation de loi sur l'empêchement à un procès pénal. Ce dernier poing atterri pleine face, telle une statuette sacrée lancée par un peuple ivre, dans celle de B. Pour la première, la nucléaire, elle ramène la France au rang des derniers malades continuant vaille que vaille, et hors toute consultation démocratique, sur la voie du tout atome.

Retour sur les derniers soubresauts de la consulta. Comme nous le disions ici, l'affaire était loin d'être entendue, il a fallu que la Cour de Cassation italienne confirme, appuyée en cela par la Cour Constitutionnelle, la tenue du referendum. Ce fût fait quelques jours avant la tenue de ce dernier, par la mise au placard d'une piètre tentative de suspension de reprise du programme nucléaire via l'insertion de dernière minute d'une disposition dans un décret "omnibus" (sic). Ce faisant, la Cour de Cassation avait cependant légèrement modifié le libellé de la question portant sur le nucléaire pour y inclure, justement, les replâtrages de dernière minute du gouvernement de B. et consistant en l'insertion d'une suspension branlante, si l'on peut dire, s'agissant de l'intéressé.
Cette modification pour corrective qu'elle pût paraître, n'en posait pas moins un sérieux problème pour les électeurs italiens ne résidant pas sur le territoire national. En effet ces derniers avaient depuis longtemps déjà reçu leur matériel électoral avec l'ancien libellé des questions. Alors que faire? La question était cruciale car ce sont quelques 3 millions d'italiens votant potentiels qui sont concernés, et autant donc en moins pour le décompte du quorum si leur vote n'est pas considéré valide...Panique à quelques jours de la tenue du scrutin. 
Les peurs sont désormais dissipées, avec un tel taux de participation il semble que la question ne soit plus là, mais bien de compter les jours de B. au pouvoir. On se prend à rêver d'un départ, à l'instar d'un Craxi, pour la Tunisie. Buon viaggio, presidente, là-bas ils savent désormais quoi faire des gibiers de ce genre...Forza!



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire