13 septembre 2011

Les recoins de la rue Volga

Par cette nouvelle série de rentrée, je tente ici une association d'extraits choisis du superbe bouquin d'Eric Hazan "L'invention de Paris" avec des images de ma composition. Pantruche! A nous deux....


"Sur les derniers contreforts de Charonne entre la rue de Bagnolet—d'où l'on aperçoit la cime des arbres du Père-Lachaise dépassant les murs au fond de ravissantes impasses—et la très prolétarienne rue d'Avron qui marque l'arrivée dans la plaine, des rues récentes s'intriquent avec des rues de village qui sont, avec la périphérie de la Chapelle, ce qu'il y a de plus loin de tout à Paris: la rue des Maraîchers qui longe la voie du chemin de fer de ceinture où pousse une forêt sauvage, la rue Fernand-Gambon d'où l'on aperçoit sur les hauteurs les ruines d'une gare à la Magritte, perdue dans le lierre, les entrepôts de la rue du Volga (sic) et de la rue des Grands-Champs, et ma préférée, la rue des Vignoles. Là, entre toutes les maisons se faufilent des passages—impasses des Souhaits, de la Confiance, des Crins, de Bergame, impasse Satan en face du passage Dieu, et une impasse sans nom où flotte le drapeau noir et rouge de la CNT. Ils n'ont pas deux mètres de large et partent vers des palissades, des ateliers, des portes branlantes."

Eric Hazan, l'invention de Paris, il n'y a pas de pas perdus, 2002.


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