18 septembre 2011

Les vestiges de la rue Riquet


"Le paysage depuis la rue Riquet, là où elle passe en pont au-dessus des voies de la gare de l'Est, est pour moi l'un des plus beaux de Paris, circonférentiel, immense, vers la rue d'Aubervilliers et le bâtiment désaffecté des pompes funèbres municipales construit par un émule attardé de Ledoux, vers les ateliers de réparation du matériel roulant des chemins de fer du Nord dont les toits en demi-cônes emboîtés évoquent les écailles d'un reptile préhistorique."

Eric Hazan, l'invention de Paris, il n'y a pas de pas perdus, 2002. 



On reconnaîtra le gros dos du reptile préhistorique sur la première image, les pompes funèbres désaffectées sont devenues le 104.
Hazan eut pu ajouter la rue Pajol à son panorama, avec les halles du même nom, un temps reconverties en atelier par Regazzoni. On les distingue au loin, sur le billard, en pleine opération chirurgicale. Le grand vide devant c'est le trou laissé par l'atelier ferroviaire "reptile", flingué, Dieu et RFF seules savent pourquoi. Préhistorique, il n'aura pas résisté au réchauffement climatique du quartier, de même que la rotonde, sa comparse, envahie par les herbes folles. Fin d'une époque.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire