31 août 2008

Décollé du toit


Un matin, où comme par accident j'ouvre un œil de trop. Dans un hôtel immense et désert...resté bloqué dans les années 70...un beau vioque vous tend d'une patte tremblante une clef biscornue, qui ouvre la lourde de la piaule 47, 6 ou 5 peu importe...Depuis la lucarne je braque un œil électronique sur une lumière douce et pesante...et m'imagine, vaseux et ensommeillé, pour quelques secondes, aussi léger qu'un piaf. Des matins on en rate un paquet, sacrifiés et écrasés par tout les autres où on aurait dû rester fondu au fond du paddock. Tiens...ça sent la rentrée.

27 août 2008

La pieuvre tisse sa toile


Quand la réalité devient fiction et l'inverse...Les caïds en culottes courtes singent Tony Montana et les boss dont le personnage était inspiré reprennent ses mimiques jusqu'à construire la réplique de sa villa. Là où la terre ne respire plus par les cavités, ni celles-là mêmes creusées par les vers...Là où chaque souffle attend le suivant pour s'apercevoir qu'il est encore vivant...Planète Gomorra. En attendant que la toile se referme sur sa proie.

10 août 2008

Batignolympique


Batignolles, pour un peu un village olympique, s'en est fallu d'un poil de moustache anglaise. Certains s'étranglent encore...Vous imaginez le renvoi d'ascenseur? Les banderoles pour défendre Genestar, Siné...ouarf! Et les centres de rétention ignifugés, les grand-pères chinois en tête de cortège...
Bon, divagations à part et aux dernières nouvelles, à la place des vestiaires il devrait pousser des jardins et du logement. Surprenant non? Une petite reconversion alternative à la pelleteuse serait bienvenue pour la halle du tri postal. J'dis ça, j'dis rien.

7 août 2008

Brasilia sur Seine

Béton, palmiers, nappe ardente qui s'abat sur le sol et irradie tout ce qui bouge...Au loin un clapotis de flots et pas une once de vent...quelques gamins aux voix éraillées par la mue s'envoient des insultes au pied des tours et lancent des regards menaçants aux intrus...Costa Brava? Non, juste un recoin de Pantruche, qui par erreur sans doute ou utopie malfaisante, s'est retrouvé du bon côté du périf', à la faveur de la disparition d'une usine à gaz...Depuis, on nous dit qu'il faut "résidentialiser les tours"...alors il y pousse des palmiers.