26 février 2006

Le Chai à vin de Rouen (2004)


Au pied de la cabine de commande on se sent épié, vulnérable, à la merci de tout observateur embusqué. Derrière celle-ci on distingue vaguement la cage d'ascenseur qui conduit aux trois étages supérieurs.
Le sol du chai est jonché de détritus et de papiers gras. Ca et là on peut tomber sur un formulaire type de déchargement des navires, donnant la sensation étrange que les lieux ont été desertés prestamment.

21 février 2006

Le Chai à vin de Rouen (2004)


Une cathédrale vouée au pinard, pas de doute possible nous sommes bien en France. Sauf que ce pif là il venait des Aurès, de l'Atlas, de l'Oranais...Y aurait-il de quoi réécrire une loi? Réviser son histoire?
Le vide de ces coursives vaut bien celui d'une certaine "représentation nationale".

14 février 2006

Le Chai à vin de Rouen (2004)



Le poste d'observation, de là rien n'échappe au garde chiourme. Une vue circulaire sur l'ensemble des opérations à travers ce qui fut une baie vitrée qui depuis a volé en éclats. Encore une bien singulière application d'une stratégie panoptique irriguant le concept architectural des lieux. On retrouve d'ailleurs assez souvent ce principe dans l'organisation spatiale de zones dédiées à la production manufacturière, vague dérivé de l'univers carcéral où la maîtrise des corps est l'une des modalités du pouvoir.


13 février 2006

Le Chai à vin de Rouen (2004)


Le ventre du monstre...La Nef? C'est un sentiment bien étrange qui envahit le visiteur qui pénètre ces lieux. Un enchaînement de coursives et d'escaliers permet d'accéder aux étages du paquebot. Les cuves entourent le centre névralgique et sont distinctes pour éviter de malheureux mélanges de breuvages.
On ne peut s'empêcher de penser à une prison en observant la logique panoptique qui préside à l'organisation des lieux. Depuis le centre on peut tout voir et tout contrôler, gérer les flux, noter la moindre divergence, la plus petite entorse aux règles dictées par le maître de chai.

7 février 2006

Le Chai à vin de Rouen (2004)


Je suis resté interdit en découvrant pour la première fois ce mastodonte. Intrigué, je me rencarde sur la bête, tourne autour et avise un jour une brêche dans les parpaings obturant les entrées. Il fallait se baisser, presque ramper pour investir les lieux. J'avais le palpitant qui commençait à cavaler sévère. J'étais soudain propulsé quelques années en arrière : alors flanqué de quelques pré-pubères de mon espèce nous nous lancions dans des expéditions du genre. Se foutre la trouille, se raconter des histoires et oublier un peu tout le reste...

4 février 2006

Le Chai à vin de Rouen (2004)


L'activité du chai se tarit peu à peu jusqu'à s'assécher complètement aux débuts des années 1990. Un bref intermède de reconversion culturelle du lieu a laissé place à une longue moisissure. Désormais le bâtiment attend son heure: la dernière ou celle de gloire retrouvée?
Se murmurent ça et là les rumeurs les plus contradictoires, pelleteuse ou renouveau flamboyant pour la "cuve"? L'éteau se resserre sur le chai, à la mesure que la friche portuaire rouennaise se laisse grignoter par les projets de centres commerciaux suant le consumérisme du samedi, et autres multiplexes aux relants de pop-corn.
En attendant, le site a été livré aux vandales môssieur, aux curieux parfois, et soulève toujours des interrogations chez le badaud moyen.

Le Chai à vin de Rouen (2004)


Le Chai est un bloc, une masse de briques et de béton dans le plus pur style 50. Il est l'un des derniers témoins de l'activité industrialo-portuaire dans cette partie du port de Rouen, à quelques encablures du centre ville. Construit en 1950, sa vocation originelle était le stockage et le transit des vins en provenance de l'Algérie par bateaux. Un système complexe de tuyaux permettait de transborder la cargaison dans les flancs du chai, équipés de cuves.


L'usine des potasses (2004)



L'usine des potasses (2004)