29 décembre 2006

La Petite Ceinture


La PC, « La ceinture » ou encore « petite Ceinture » est un poncif monumental dans la mémoire parigote. Cette ligne de chemin de fer ceinturant Paris est un concentré de fantasmes écolo-bobo-passéistes.
Tous les destins lui ont été prédits depuis sa fermeture complète en 1993 : voie verte, tramway…c’est le festival et comme elle, on tourne en rond, une vraie révolution. Pour qu’un truc construit fin 19ème alimente les projets pour le 21ème , il a dû se passer un ptit quelque chose entre temps…juste la redécouverte des tramway que l’on zigouillait il y a 40 piges, sur l’autel du modernisme « tout bagnoles ».
En attendant la fin des énergies pour fossiles, la PC est un terrain de jeu, certes plus que foulé, mais agréables pour les sens. Chacun y trouvera son compte, qui pour les lieux fantomatiques et archéologico-urbains, qui pour la ballade florale…

Allez hop, en voiture!

16 décembre 2006

Intermède



Le triumvirat des cerveaux grillés vous propose cette pause en attendant la mise en route de la prochaine série intitulée "La PC".

4 décembre 2006

Mantes La Jolie



Un grand vide... Ecrasant tellement l'espace qui entoure vous contraint, rappelant la condition de microbe vaguement évolué du visiteur. Le volume oppresse et on se surprend à penser à respirer... Comme si la seconde d'inattention pouvait être la fausse note radicale...Chaque petit signal électrique qui régit et commande la mécanique fragile du corps doit être sous surveillance constante. Anticiper la surtension, traquer le moindre signal, le souspeser, attendre...ouf! Celui-là non. Le soubresaut suspect tapi dans l'ombre de sa propre enveloppe est jugulé. Le prochain peut-être... Quel plaisir ce serait de se muer, juste une fois, pour voir, en un grand vide.

Fin de la série Mantes. A suivre...

27 novembre 2006

Mantes La Jolie


Il est des surprises auxquelles on ne devrait, en toute logique, que s'attendre. Parce que de multiples indices ont été semés ou ont échappé aux comploteurs...pourtant ils ne viennent pas éveiller l'attention de la victime. Voire, même la plongent-ils encore plus dans le flou, le bizarre, et renforcent d'autant son scepticisme sur l'éventualité de la chose. Trop d'indices tuent le doute méthodologique?
M'enfin Caesar ne se doutait-il pas du plan foireux qui se tramait? Et Roland comme un con dans les Pyrenées, il flairait pas comme une couille? Cette buze de Louis XVI ça lui aurait éfleuré le citron qu'il se ferait poirer à cause d'une balance?
Ben non. Une sorte de syndrome de Stockholm prématuré vient se loger dans le subconscient du pigeon. Alors quand le guet-apens s'avère être une bonne rôtisserie entre potes, raison de plus pour laisser ces processus mentaux phosphorer.

5 novembre 2006

Mantes La Jolie


Errer sans âme dans les débris du système parce que l'on n'avait pris garde à sa lente décomposition.
Chercher les moyens de subsister en évitant le chausse-trappe de ce retour à l'état de nature.
Se planquer dans les interstices pour éviter de se faire poirer par la milice.
Petit à petit le jeu se remettra en route.
Bon, ne nous emballons pas, ils étaient certainement assurés.

25 octobre 2006

Mantes-La-Jolie


A quoi cela peut-il bien servir? Ils se le sont longtemps demandés les Lupen-citoyens de la zone 78-B, les affectés à la section de décontamination des portions irradio-carbonisées. Quand cette chose phallique est soudainement venue barrer leur horizon, ils ont d'abord eu peur, puis s'y sont peu à peu habitués, et ont fini par en plaisanter. La secte des guides spirituels multipliait les messages télépathiques réconfortants sur la "chose" destinée à la "recherche pour l'avenir". Personne ne fut vraiment dupe, mais pas un n'a bougé. Quelques jours avant l'explosion la "chose" avait disparu emportant la guilde des gouvernants et leurs secrets sous d'autres cieux.

18 octobre 2006

Mantes-La-Jolie


2098, le pétrole est enfin devenu l'objet rare, les derniers décilitres sont dans les fioles du musée Total inauguré récemment par Paul-Fulbert-Wong Kosarzy le président des Gaules réunies, petit Etat satellite de l'Empire Eurasiatique.
Fin de règne pour la roue de bagnole, un salon de la chignole un peu particulier a pourtant été improvisé par la guilde des archéologues post-industriels qui viennent d'exhumer cette formidable découverte en opérant des fouilles sur les vestiges d'une usine Renault.

15 octobre 2006

Mantes-La-Jolie



L'histoire s'écrit bien souvent en dents de scie. Des pics et des creux, quel est le lien entre "indigènes" de Rachid Bouchareb et le Karcher de Sarko par exemple? Il faudrait quelques toiles pour joindre les deux bouts, juste quelques pistes de scénars pour la suite: Sétif, les barricades, le 17 octobre 61, etc...en poussant un peu on arrivera bien jusqu'à Cachan. Il doit bien il y avoir un rapport...
D'un côté ce qui constituait l'apothéose des fondements coloniaux d'alors est éclairé et le mythe républicain comme ciment idéologique colonialiste s'effondre. De l'autre le mirage intégrateur, la pseudo égalité des chances républicaines, les contres feux de bagnoles, et des rires...Bref l'autopsie reste à faire.

11 octobre 2006

Mantes-La-Jolie


Raides comme la justice, érigés à coup de fil à plomb, les piliers du droit supportent l'édifice parce que c'est leur job. Plombé par le destin en képi, il l'a eu raide et c'est justice?
Si la machine devient folle, broie et s'emballe, rien ne l'arrêtera, et les pauvres bougres qui s'imaginent que de vieux textes noircis endigueront le golem, que pas chez nous c'est pas possible, sont des fous ou des lâches.
Boâ continuons toujours à noircir les murs en attendant qu'il puissent parler pour nous répondre, pas sûr qu'il reste quiconque pour entendre.

9 octobre 2006

Mantes-La-Jolie


Résolvons équations modernes.

Main d'oeuvre immigrée+besoins de logements=Val Fourré?

Usine vide+Chomedu+ANPE=bagnoles cramées?

Police+Garde à vue=bavures?

Mantes+médias=Tf1?

Politique+justice=Bédier?

26 septembre 2006

Mantes-La-Jolie


Ballade à Mantes, curieuse idée non? Curiosité? Malsaine? Chacun ses loisirs hein?...bon.
En attendant, à la lisière d'un quartier pavillonnaire où thuyas bien taillés et clôtures barrent l'horizon gisent deux bâtiments. Une aciérie abandonnée aux graphes, et ils agrémentent plutôt bien l'endroit.
A quelques foulures, une usine d'assemblage renault impressionnante. D'autant que ce jour là, elle venait d'être il y a peu, la proie des flammes. Des flammes et des voitures, c'est sans doute certaines qui ont contribué à la renommée de cette commune.
En route pour un petit tour...

20 septembre 2006

L'atelier 231


Un enchevêtrement complexe et frêle, rongé et vermoulu tient lieu de toit. En bas, la jungle est contenue entre les murs et la mauvaise herbe cherche la lumière à l'ombre.
Mais que n'a-t-on pas enchristé toutes les maudites adventices nuisibles qui menacent la paix sociale du monde végétal?
L'hermine rouge avait sans doute savonné le parquet aux chaussettes à clous...


La série de l'Atelier s'achève aussi poussive qu'elle avait commencé.
A suivre...une promenade dans une usine calcinée de Mantes La Jolie.

14 septembre 2006

L'atelier 231


La pièce est prête à recevoir les invités. On s'est fendu, on a décoré et tout, claqué un peu de verdure, tout devrait bien se passer...Après tout ce n'est qu'un exercice habituel, et puis c'est calé, au millimètre, calibré, en place, pas de risque de bavure. On a ciselé le plan de table, étudié en soufflerie, net, nickel, au poil. Et patatras, l'esclandre surgit, le tonton teubé avait sans doute un peu trop picolé, on s'attendait vraiment pas à ce qu'il l'ouvre, qu'il dise bien fort ce que tout le monde sait déjà, mais qu'il faut pourtant taire, parce que c'est comme ça, et que plus personne disait rien sauf ceux que l'on invitait pas...La prochaine on filtrera la liste des invités.

5 septembre 2006

L'atelier 231


Il lui fallait bien une énième couverture à celui-là. Une sorte de parachute culturel, doré si possible aux entournures. Parce que bon, il faut bien laisser quelque chose et vu que pour le reste on retiendra surtout des bruits...
Alors en guise de toit, surtout de la façade, et derrière, des bibelots rapportés de nos vaillantes conquêtes royalo-républicaines que l'on exposerait comme son intérieur Ikéa.

18 août 2006

L'atelier 231


Sous la crôute...la rouille. Oh, quelle belle rouille!
Mais non pas beau la rouille! Que faire en représaille contre ce terrorisme oxydant? La légitime défense consiste à couper la poutre, il y a quelque chose de pourri dans l'organe, éradiquons le et tout ira mieux. Une réaction bien disproportionnée, mais il faut bien se défendre n'est-ce pas? Une bonne couche de peinture Finulle là dessus et il n'y paraîtra plus.

3 juillet 2006

L'atelier 231


Bon à mesure que les jours s'allongent, l'actualisation de ce blog frise l'asthme. Mais que faire? Canicule, terrasses gorgées de bières, nuées de greluches et par dessus rajoutez une louche de coupe du monde et c'est marre. Rhô bha oui on peut toujours se draper dans sa vertu offensée et fustiger ce tas qui gueule et ce chapelet de onze pièces qui galope. M'enfin quoi même les plus ignares du ballon, les plus rétifs aux mouvements de foules, finissent par s'y coller, parce qu'au fond nous sommes bien tous pareils, donnez nous une pipe d'opium à téter, des miettes et des jeux et pi baste! Le ciel peut bien s'écrouler et le toit avec, foutez-nous la paix! Forza!

6 juin 2006

L'atelier 231



Côté coulisse ou jardin, selon. De beaux volumes pour une belle exposition plein sud comme on dit dans l'immobilier. Sur cette vue le côté en friche, derrière il y a la partie réhabilitée de l'atelier qui est aussi la résidence d'hiver des artistes, le laboratoire duquel sortent notamment des projets nourrissant le festival Vivacité.

1 juin 2006

L'atelier 231



Avec L'atelier 231, on change de décor sans vraiment s'éloigner de la série précédente. En bordure des voies de Sotteville Les Rouen, cet ancien atelier ferroviaire a été pour partie réhabilité. La zone rénovée reste un atelier de théâtre de rue. Les artistes et décorateurs y sont accueillis en résidence. Le lieu propose également des spectacles, des concerts. Un bar associatif délivre quelques brevages, le tout dans une ambiance légère et enjouée. Bref, un bel exemple de sauvegarde du patrimoine industriel couplé avec un projet culturel.
L'autre partie du bâtiment est en friche...

24 mai 2006

Le cimetière des locos de Sotteville (2005)


Une porte est restée ouverte quelque part? Du rififi sur le Zinc? Humeur électrique? Le courant d'air mauvais devrait pousser les piliers à se serrer les coudes, les lever moins? Peut-être...
Une nouvelle affaire pour le poulpe ou un juste un mauvais film? Comme on dirait chez les pandores
"Oui, c'est le tournage d'un Moulin"
S'il existe de bon polars, d'autres te rappellent qu'il s'agit aussi d'un sous genre. On se fait les films qu'on peut, mais n'est pas Burma qui veut, comme disait Derrick.

15 mai 2006

Le cimetière des locos de Sotteville (2005)

 
Les petites cloques du marigot médiatique éclatent de temps à temps à la surface. Ainsi va le cycle de la décomposition, facilité par quelques catalyseurs. Et lorsque ces petites bêtes n'ont plus rien à manger elles meurent ou vont chercher ailleurs le combustible qui ravira leurs appétits. En attendant on se grignote gentiment, espérant ne pas rompre cette chaîne alimentaire fondamentale, qui veut que le dernier à bâfrer devra vite se faire ronger à son tour. Dans ce bouillon de culture, l'enzyme catalyseur distribue les bons et les mauvais points, il régule. Mais au fond sans cette mare qu'il se garde bien d'analyser en profondeur et dans laquelle il fait mine de ne pas patauger, il ne serait rien.

9 mai 2006

Le cimetière des locos de Sotteville (2005)



 Regarder la douleur en face. Plonger ses yeux dans ses phares. Attendre en regardant passer les autres. Le sentiment diffus d'être sur une voie de garage. Et avoir soudain conscience d'être témoin privilégié de la farce, de l'agitation, du tumulte et du brouhaha incessant qui anime le magma humain.
Pas en dehors, juste à côté. Rictus, d'un geste las ou leste, happer un tourbillon de poussière de temps qui virevoltait désœuvré. Ces bribes là sont pour toi, car tu es le seul à les voir.

3 mai 2006

Le cimetière des locos de Sotteville (2005)


Il ne reste plus que la coquille...C'est l'histoire d'une belle machine, disons comme une machine à laver tiens! Dans laquelle on aurait mis un peu tout et n'importe quoi, et qui aurait lavé tant et bien sans demander son reste. La brave machine quoi. Et puis un beau jour elle avale ce qu'il faut pas, le grain de sable, la pièce de monnaie de trop qui se coince je ne sais où, et là patatra, ça déborde. Alors on éponge, on ravale, on récupère le plus gros, on planque le reste sous le tapis et on attend que ça se passe. Et ça passe, parce qu'après tout, on pourrait s'en foutre.
L'affaire aurait pu en rester là bien gentiment, mais voilà un gros malin a cru bon d'utiliser tout ce fatras pour tirer les ficelles en coulisse. Manque de pot il s'est fait prendre les doigts dans le coffre à confiture, et là ça vous revient en pleine gueule. Alors pensez si en plus on a pas de coquille.

27 avril 2006

Le cimetière des locos de Sotteville (2005)



L'autre jour des potes me racontaient la funeste aventure qui leur était arrivée alors qu'il s'en revenaient de vacances dans un bled paumé du Tarn. Chargés comme des mulasses et harassés du voyage les voilà qui se pointent à une heure fort avancée, devant leur porte d'immeuble tapant victorieusement le code d'entrée. Et alors en lieu et place du grognement classique des portes qui s'avouent vaincues, un silence de mort. Rien. Quelques essais à nouveau, rageurs, le vide. Ces fumiers avaient changé le code pendant leur absence. Enfermés dehors!
Sous ces dehors anodins cette anecdote résume :ce que nous sommes: des primates condamnés à errer à l'extérieur de quelque chose.

26 avril 2006

Le cimetière des locos de Sotteville (2005)


Puté je voudrais pas passer pour un marseillidolâtre mais quand même. D'accord c'est une ville qui en fait des tonnes, qui pègue, qui t'ensuque la couenne, qui te colle aux pompes comme un vieux chamalow rôti, énervante, usante, dèjà tu traînes la patte...La rouille te guette.
Mais bon y en a pas des tas comme elle en France, mafieuse, rugueuse, patrie de Dédé Tronche Plate et de la French connection, et patrie de tous aussi un peu non?
Bon bon je m'emballe. Cependant cette ville a cela qu'elle conserve un petit côté indomptable, figé, pour le meilleur et pour le reste. Ainsi à la différence d'autres de sa catégorie, elle a su conserver une partie de ses quartiers populaires en son centre, à défaut de les remplacer complètement par des franchisés à la con pour le bonheur du consommateur du samedi. Il y reste des rues étroites et sombres qui fourmillent de Noailles au Panier. Cette architecture urbaine là est une insulte aux stratégies de sécurité et aux principes modernes de circulation, de contrôles et de surveillance des foules. Autant dire que le lifting n'est pas loin.

11 avril 2006

Le cimetière des locos de Sotteville (2005)


A croire que "il popolo" aime se faire rouler sur la gueule, qu'il en redemande, du strass, du rêve, et une bonne dose de cathodique téléguidé. Il (popolo) a retenu son geste, pourtant il avait un boulevard pour lui allonger sa tarte en pleine poire a sua emittenza...
Mais qui osera enrayer cette machine à connerie? Paso revient!

10 avril 2006

Le cimetière des locos de Sotteville (2005)



On a échappé à cette couv' , le train de la république n'a pas déraillé, cette fois encore, mais pour combien de temps. Juste quelques bosses plus tard.

2 avril 2006

Le cimetière des locos de Sotteville (2005)


La rouille reprend ses droits, vaguement concurrencée par une sorte de plancton terrestre. Pas besoin de parier sur le pourrissement ici, il se fait tout seul. En attendant la sanction du chalumeau populaire qui viendra rendre à cette carcasse sont statut de lambeau. J'me comprend.

29 mars 2006

Le cimetière des locos de Sotteville (2005)


Rhô voui, je vois d'ici les esprits fins se gausser sur ce qui n'est qu'une bête roue, pour les plus obtus du moins, voire un bout de bogie pour les plus cultivés. Bien. Mais passons sur ces détails techniques, l'heure est grave, la rue gronde.
Mais que n'avait-elle été attentive, la rue, aux multiples indices laissés ça et là par nos vaillants métallos?
Arrêtons nous un instant sur ces trois lettres discrètes: "S K F". "S" (encore lui!) Kill la France! Cette fois c'est clair, non?

27 mars 2006

Le cimetière des locos de Sotteville (2005)

 
Un dimanche, ballade aux bords des voies, soleil et bise normande. Les carcasses d'acier gisent au milieu d'un terrain vague qui a dû connaître l'époque où les trains de marchandises tenaient encore la dragée haute à la route. Depuis herbes folles et mousses tenaces envahissent les lieux. Le vent s'amuse à siffler entre les plaques de tôles ouvertes, le convoi attend un hypothétique départ pour une destination improbable.
Un autre dimanche où l'idée saugrenue me prit de vouloir faire découvrir les lieux à quelques amis de passage, nous fûmes éconduit par un agent de sécurité alors que nous touchions au but, au terme d'une longue marche dans un décor ferroviaire grisouille. Le type en question arborait une trogne patibulaire, et y ajoutait un zèle tatillon, à tel point qu'il nous suivit au ralentit avec sa bagnole durant au moins 1 km, tandis que son clebs dans le coffre gueulait tout ce qu'il pouvait.
Sommes pas passés loin de la bavure...

21 mars 2006

Le cimetière des locos de Sotteville





Poste de commande dévasté, le convoi file et le pilote a sauté dans le vide. Ou peut-être a-t-il été poussé? Nan! Il est encore là, il s'accroche le bougre, tel l'autre à son contrat...
Encore un petit effort et on monte tous dans le transperceneige...

20 mars 2006

Le cimetière des locos de Sotteville (2005)


Ceux qui sont aux manettes auraient-ils besoin d'une petite purge?
Déjà bons pour la casse? J'ai les adresses!

19 mars 2006

Le cimetière des locos de Sotteville





Il lui manque des morceaux au sigle majestueux. Est-ce à l'image de la boîte qu'il est censé représenter? L'érosion sans doute à moins qu'il ne s'agisse de pilleurs de tombes...
Toujours, que cette loco diesel "Fret" date un peu avec un tel joyau à la proue. Elle n'aura pas eu le temps de voir de son vivant, poindre sur ses flans le dernir né des usines marketeux.

Mais observons bien ce spécimen d'emblème: on peut y voir un "FN" entouré tel un serpent par "S", le tout gobé par "C". Que signifie cette allégorie curieuse résumant la situation politique du pays? Que vient faire un tel message subliminal dans un sigle d'entreprise, fut-elle publique?

Questions auxquelles cette série ne répondra pas, autant le dire tout de suite. Quant au reste...

14 mars 2006

Le cimetière des locos de Sotteville



Bercé par le tougoudoum et le tangage d'un corail gras, étrangement encore garni de voitures fumeur, je laissais errer mon regard sur le paysage. Du bocage on passe à la brique, de petits Liverpool se laissent découvrir, puis une voix crépitante annonce Rouen rive droite. Je chasse l'engourdissement qui m'avait envahi, on traverse un champ de voies ferrées, des trains de marchandises sont parqués en attente. Soudain mon attention se fixe sur des dizaines de locos diesel piquées de rouille et à demi éventrées.

6 mars 2006

Le Chai à vin de Rouen (2004)


Ouf, enfin extirpé de la gueule du monstre. Il est temps de laisser le chai digérer ses visiteurs dans quelques relants avinés et de passer à autre chose. Une herse de béton et de briques se dresse tandis que l'on tourne le dos au bloc. Espérons que ce tonneau trouvera un contenu à sa sauce...à suivre.

Prochaine série: les locos en désuétude de la gare de triage de Sotteville les Rouen.

1 mars 2006

Le Chai



Le tableau synoptique lumineux donne d'un coup d'oeil, au maître de chai, l'état des fluides qui parcourent l'intérieur comme les réseaux extérieurs de l'édifice.
Cette bête de plusieurs mètres de haut impressionne, non? Imaginez une sorte de docteur Folamour blindé au picrate qui se prendrait l'idée de tout faire sauter. Suant par tous les pores la jaja, cet animal cherche d'une main tremblante le bouton rouge, tandis que de l'autre il s'en resserre un...tremblez cloportes du monde libre! Des flots de pinards ne tarderont pas à se déverser sur vos vies insignifiantes!
Mais je m'emballe, il est temps de finir cette série.

26 février 2006

Le Chai à vin de Rouen (2004)


Au pied de la cabine de commande on se sent épié, vulnérable, à la merci de tout observateur embusqué. Derrière celle-ci on distingue vaguement la cage d'ascenseur qui conduit aux trois étages supérieurs.
Le sol du chai est jonché de détritus et de papiers gras. Ca et là on peut tomber sur un formulaire type de déchargement des navires, donnant la sensation étrange que les lieux ont été desertés prestamment.

21 février 2006

Le Chai à vin de Rouen (2004)


Une cathédrale vouée au pinard, pas de doute possible nous sommes bien en France. Sauf que ce pif là il venait des Aurès, de l'Atlas, de l'Oranais...Y aurait-il de quoi réécrire une loi? Réviser son histoire?
Le vide de ces coursives vaut bien celui d'une certaine "représentation nationale".

14 février 2006

Le Chai à vin de Rouen (2004)



Le poste d'observation, de là rien n'échappe au garde chiourme. Une vue circulaire sur l'ensemble des opérations à travers ce qui fut une baie vitrée qui depuis a volé en éclats. Encore une bien singulière application d'une stratégie panoptique irriguant le concept architectural des lieux. On retrouve d'ailleurs assez souvent ce principe dans l'organisation spatiale de zones dédiées à la production manufacturière, vague dérivé de l'univers carcéral où la maîtrise des corps est l'une des modalités du pouvoir.


13 février 2006

Le Chai à vin de Rouen (2004)


Le ventre du monstre...La Nef? C'est un sentiment bien étrange qui envahit le visiteur qui pénètre ces lieux. Un enchaînement de coursives et d'escaliers permet d'accéder aux étages du paquebot. Les cuves entourent le centre névralgique et sont distinctes pour éviter de malheureux mélanges de breuvages.
On ne peut s'empêcher de penser à une prison en observant la logique panoptique qui préside à l'organisation des lieux. Depuis le centre on peut tout voir et tout contrôler, gérer les flux, noter la moindre divergence, la plus petite entorse aux règles dictées par le maître de chai.

7 février 2006

Le Chai à vin de Rouen (2004)


Je suis resté interdit en découvrant pour la première fois ce mastodonte. Intrigué, je me rencarde sur la bête, tourne autour et avise un jour une brêche dans les parpaings obturant les entrées. Il fallait se baisser, presque ramper pour investir les lieux. J'avais le palpitant qui commençait à cavaler sévère. J'étais soudain propulsé quelques années en arrière : alors flanqué de quelques pré-pubères de mon espèce nous nous lancions dans des expéditions du genre. Se foutre la trouille, se raconter des histoires et oublier un peu tout le reste...

4 février 2006

Le Chai à vin de Rouen (2004)


L'activité du chai se tarit peu à peu jusqu'à s'assécher complètement aux débuts des années 1990. Un bref intermède de reconversion culturelle du lieu a laissé place à une longue moisissure. Désormais le bâtiment attend son heure: la dernière ou celle de gloire retrouvée?
Se murmurent ça et là les rumeurs les plus contradictoires, pelleteuse ou renouveau flamboyant pour la "cuve"? L'éteau se resserre sur le chai, à la mesure que la friche portuaire rouennaise se laisse grignoter par les projets de centres commerciaux suant le consumérisme du samedi, et autres multiplexes aux relants de pop-corn.
En attendant, le site a été livré aux vandales môssieur, aux curieux parfois, et soulève toujours des interrogations chez le badaud moyen.

Le Chai à vin de Rouen (2004)


Le Chai est un bloc, une masse de briques et de béton dans le plus pur style 50. Il est l'un des derniers témoins de l'activité industrialo-portuaire dans cette partie du port de Rouen, à quelques encablures du centre ville. Construit en 1950, sa vocation originelle était le stockage et le transit des vins en provenance de l'Algérie par bateaux. Un système complexe de tuyaux permettait de transborder la cargaison dans les flancs du chai, équipés de cuves.


L'usine des potasses (2004)



L'usine des potasses (2004)

29 janvier 2006