27 mars 2006

Le cimetière des locos de Sotteville (2005)

 
Un dimanche, ballade aux bords des voies, soleil et bise normande. Les carcasses d'acier gisent au milieu d'un terrain vague qui a dû connaître l'époque où les trains de marchandises tenaient encore la dragée haute à la route. Depuis herbes folles et mousses tenaces envahissent les lieux. Le vent s'amuse à siffler entre les plaques de tôles ouvertes, le convoi attend un hypothétique départ pour une destination improbable.
Un autre dimanche où l'idée saugrenue me prit de vouloir faire découvrir les lieux à quelques amis de passage, nous fûmes éconduit par un agent de sécurité alors que nous touchions au but, au terme d'une longue marche dans un décor ferroviaire grisouille. Le type en question arborait une trogne patibulaire, et y ajoutait un zèle tatillon, à tel point qu'il nous suivit au ralentit avec sa bagnole durant au moins 1 km, tandis que son clebs dans le coffre gueulait tout ce qu'il pouvait.
Sommes pas passés loin de la bavure...

1 commentaire:

  1. t'as parlé de ce blog au docteur gringoire ? je crois que cela l'aurait beaucoup intéressée ... pour asseoir ses premières constatations "physiques" ...
    Enfin, moi je dis ça, je dis rien.

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