Un monde nouveau éclot sur les ruines d'un ancien qui disparaît. Table rase. Absorbé. Figé.
Le moderne se farde de la carapace indestructible du Progrès et ringardise tout ce qu'il touche, instantanément irradié.
Toute, petite, tentative de conserver une infirme survivance est immédiatement suspecte, passéiste, conservatrice, réactionnaire, faisandée, dépassée.
Le Progrès ne se donne qu'en miroir inversé, en négatif des anciens temps.
En ce sens, il a besoin de détruire, de déconstruire pour se légitimer, s'imposer seul, effacer toute trace pour rendre tout retour impossible.
Se pourrait-il qu'il ajoutât sa touche au mélange sur la palette, colorant paisiblement, insufflant sa teinte en douceur, sans heurts?
Il manquerait alors sa cible, dont le coeur consiste à façonner un homme nouveau...
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